mardi 4 novembre 2008

Le porc dans la tourmente de la crise financière.

1,202 euros (Cours précédent au 30/10/08: 1,212€ - Semaine précédente au 27/10/08: 1,261€ - Mois précédent au 02/10/08: 1,392€ - Trimestre précédent au 07/08/08: 1,450€), la chute des cours a été vertigineuse dans les principaux bassins, le début de mois de novembre sera-t-il propice à une stabilisation des prix?

C'est un souhait général, car l'ardoise de cette crise est très lourde pour les producteurs, depuis 18 mois, la majorité d'entre eux vend à perte.

La FDSEA et JA du Finistère ont sollicité une audiance auprès de Pascal Mailhos, préfet du Finistère.

L'Espagne a entamé sa course à la baisse le 10 septembre, en donnant ensuite le rythme au reste des pays producteurs européens qui n'ont pas voulu perdre leur compétitivité.
Le mois d'octobre se termine sur un marché complètement déprimé, dans une course suicidaire pour pouvoir vendre, quitte à sacrifier les prix s'il le faut.

Les marchés européens sont pour la plupart de nouveau orientés à la baisse. En cause: une demande qui semble pour le moins atone, et une offre qui ne recule pas au rythme prévu.

Sur le marché international, la dévaluation du Zloty polonais et de la Livre sterling pénalisent les gros exportateurs européens sur ces pays, Pays-Bas et Danemark notamment.
Un surplus d'offre pourrait donc momentanément se retrouver sur le marché européen.

Au Brésil, le prix du porc a augmenté mais l'effet n'est pas perceptible sur le marché international en raison de la baisse parallèle du Réal par rapport au Dollar et à l'Euro. Les exportations brésiliennes restent donc encore compétitives par rapport à leurs concurrentes.

Les prix des porcelets stagnent et les coches se replient malgré une demande toujours réelle pour les pièces grasses.

Mais, selon Inaporc, la crise financière a un autre effet, la consommation, tant pour la viande fraîche que pour les produits de charcuterie, commence à fléchir sur le marché intérieur.
La filière déjà fragilisée par 2 années de crise, s'inquiète de cette situation qui, selon elle, met à mal les équilibres dèjà précaires existants pour les producteurs et leur aval.

Si une certaine détente se fait sentir sur le prix de l'aliment, celle-ci ne serait pas suffisante pour donner de l'air aux producteurs.

La filière porcine va-t-elle rejoindre celle du lait, dans le conflit de la fixation des prix, tout en tenant compte des coûts de production?
(source Pleinchamp du 03/11/08, Agrisalon du 30/10/08 et 3trois3/IFIP du 23/10/08)

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