mercredi 3 décembre 2008

Interbev: le CNIV propose un nouvel accord pour 3 ans.

En 2001, la cotisation Interbev avait été doublée passant de 12,8 euros la tonne de viande abattue à 24 euros la tonne. Une première maîtrise du budget a permis, en 2004, de ramener la cotisation à 23 euros la tonne.

Depuis un an, la question de la reconduction de cette cotisation "volontaire obligatoire" est posée avec, en corollaire, la "révision générale des politiques interprofessionnelles".

Aujourd'hui, il y a urgence à prendre des décisions car la filière bovine est en crise.
Crise économique d'abord: problèmes chroniques de revenu pour les éleveurs et de rentabilité pour les entreprises.

Crise structurelle aussi: déconsommation de viande ( à lire les français se détournent-ils de la viande?), remise en cause sociétale de l'élevage et mutation du modèle économique avec la réforme de la PAC.

Face à cette crise et à l'ampleur des désordes de l'économie mondiale, l'interprofession doit recentrer ses actions et ses moyens:

- en soutenant l'image et la consommation de la viande bovine avec des messages simples et clairs.

- en menant une action concertée face aux attaques qui se multiplient contre l'élevage et la viande.

- en avançant activement vers une meilleure adéquation de l'offre aux besoins du marché.

Mais ce recentrage des actions ne portera pleinement ses effets que si, en parallèle, on ne pénalise pas le prix de la viande bovine avec des surcoûts.

Or depuis quelques années, les surcoûts se sont multipliés (taxe d'abattage...) et, du fait du désengagement des pouvoirs publics en matière de génétique, il est programmé pour 2009 une augmentation de près de 2 euros la tonne de la cotisation FNE (Fonds National de l'Elevage).

Alors que faire puisque les consommateurs ne peuvent plus supporter de hausse de prix? Comme les entreprises y sont elles-mêmes contraintes, il faut "faire mieux en dépensant moins".

Au travers du SNIV, les industriels de la viande sont convaincus que l'action d'Interbev peut être consolidée pour les trois prochaines années avec une cotisation ramenée à un taux de 20 euros la tonne sur les bovins.

Une position permettant à l'interprofession de retrouver une base solide, durable et recentrée, donc plus efficace.

(source l'actualité du SNIV du 1er décembre 2008 -N°2008-49, copyright SNIV)

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